La plateforme Women in Business. Brussels a publié son baromètre 2017 de l’entrepreneuriat au féminin dans la région Bruxelles-Capitale.
Il ressort de cette lecture une situation contrastée, marquée par le net progrès d’un certain nombre d’indicateurs, mais des taux d’activité entrepreneuriale féminine toujours faibles en 2017.
L'étude réalisée sur l'entrepreneuriat féminin
Une région Bruxelles-Capitale encore à la traine en matière de taux d’activité féminin, pour les salariées comme pour les entrepreneures, malgré des progrès significatifs.
Le contexte bruxellois de l’emploi au féminin est un peu particulier : seules 50% des femmes de la région exercent un emploi, ce qui est inférieur aux taux d’activité observés dans le reste de la Belgique (53% en Wallonie, et 62% en Flandre), et ce malgré une progression importante de l’emploi féminin sur une période récente (+20,2% entre 2002 et 2012).
Qui plus est, une analyse plus fine indique que cette hausse de l’emploi féminin, fortement dopée par la tertiarisation de l’économie et l’évolution des titres-services, a surtout bénéficié aux emplois à temps partiel, qui, comme on le sait, ne sont pas toujours choisis, mais bien souvent subis par leurs titulaires.
Parmi les actives, des salariées, et des indépendantes. Le baromètre nous apprend que si le nombre de ces dernières a fortement augmenté en région Bruxelles-Capitale entre 2004 et 2014 (+34%), elles représentent malgré tout en 2017 moins de 10% des femmes occupées (% comparable aux 2 autres régions). Résultat: moins d’un indépendant sur 3 est … une indépendante.
Petit cocorico quand même, les françaises sont l'une des nationalités étrangères présentes à Bruxelles, à entreprendre ! 13%
Plus globalement, il est à noter que la Belgique est la lanterne rouge des pays européens pour le taux d’activité entrepreneuriale des femmes, avec seulement 3,1%.
Aïe… Pas très réjouissant tout cela !
Alors comment expliquer le fait que les femmes se lancent moins que les hommes dans l’aventure entrepreneuriale ?
Un contexte économique et des conditions générales du marché du travail peu porteurs mais aussi … des stéréotypes culturels tenaces.
Bien-sûr, il y a tout un contexte et des caractéristiques économiques qui peuvent freiner les initiatives féminines. Ainsi, les indépendantes bruxelloises gagnent 20% de moins que leurs homologues hommes, ce qui n’est déjà pas très engageant ! Et quand on sait qu’en Belgique, une femme indépendante est 2 fois plus exposée au risque d’exclusion et de pauvreté qu’une salariée, voilà qui a de quoi faire réfléchir avant de se lancer !
Mais les premiers freins à l’entrepreneuriat féminin sont, comme tend à l’illustrer cette étude… les femmes elles-mêmes ! Elles se disent peu confiantes dans leurs connaissances en matière de gestion financière (alors qu’elles sont plus souvent diplômées de l’enseignement supérieur que leurs homologues masculins, 57% contre 44%), et reconnaissent faire preuve d’une aversion au risque et à la négociation, qualités considérées comme indispensables à ce statut, là où une majorité d’hommes se posent visiblement beaucoup moins de questions !
Bref, il semblerait que les personnes à convaincre soit au premier chef … les intéressées elles-mêmes ! Et pour cela, nul doute qu’il faille renoncer aux préjugés gentiment sexistes véhiculés depuis notre plus tendre enfance (les garçons aventuriers et les filles qui pouponnent), et donner plus de visibilité à celles qui ont franchi le pas, en luttant contre la sous-représentation des femmes chefs d’entreprise dans les média par exemple. Qui sont-elles d’ailleurs?
Le portrait-robot de l’indépendante bruxelloise désigne une femme de moins de 35 ans, titulaire d’une diplôme de l’enseignement supérieur, exerçant le plus souvent une profession libérale ou intellectuelle, et étrangère dans 3 cas sur 10. Au premier rang de ces entrepreneuses non-belges : les françaises … cocorico !
Alors, on fait quoi maintenant ???
Que vous vous reconnaissiez dans ce profil-type ou pas, que vous soyez une femme, ou un homme, notre premier conseil 2017, si vous avez un projet, est … de foncer ! Faites appel aux structures institutionnelles ou privées qui se proposent d’accompagner les indépendants potentiels.
Bruxelles offre un grand nombre de possibilités à ce niveau-là. Faites vous coacher par un spécialiste en création d’entreprise, accompagner par un ingénieur financier, et pas seulement par votre entourage familial comme près de 50% des entrepreneurs. Vous maximiserez ainsi vos chances de voir votre projet avancer et aboutir. La preuve : 25% des entrepreneurs qui se sont fait conseiller pour leur demande de financement on vu leur demande de crédit acceptée, contre … 10% pour les autres !
Si vous avez un projet, n’hésitez pas à tenter l’aventure. Parlez-en autour de vous pour confronter vos idées, les faire avancer, et pourquoi pas trouver les ressources dont vous pourriez avoir besoin pour les concrétiser. La force du réseau, voilà déjà 8 ans que French-Connect vous en parle, il est temps de passer à l’action !
Des informations utiles à tout porteur de projet
Les différents organismes d'aide à la création d'entreprise en Belgique
HOME |
THEMES |
AGENDA |
RESEAU |
CITYGUIDE |