Mieux préparer aux compétences de demain, un défi mondial pour l'école

 La demande en éducation augmente très rapidement.

•       Dans les pays développés : en France, par exemple, on compte 65000 étudiants de plus en 2015 par rapport à2014 et la volontédu gouvernement serait, selon le rapport du CNOUS, de passer de 42% à 60% de diplômés de l’enseignement supérieur dans une classe d’âge à partir de 2025.

•       Mais surtout dans les  pays émergents et en développement : l’expert Bob Goddard estime ainsi que le nombre d’étudiants de l’enseignement supérieur atteindra 262 millions d’ici 2025 contre 178 millions en 2010. Le bond au cours des années 2000 est déjà impressionnant puisque l’on comptabilisait en l’an 2000 des effectifs étudiants d’environ 100 millions.

C'est justement au moment où le changement technologique bouleverse le monde du travail que les systèmes éducatifs de la majorité des pays échouent à innover.
 

Les pays ont peu confiance dans leur système éducatif pour qu'il puisse transmettre des compétences décisives dans la vie professionnelle, et dans la vie tout court : "notamment sur la capacité à innover dans le monde professionnel, sur la créativité, sur la capacité à entreprendre et sur l'esprit critique."

Cette inadaptation des programmes et des formations aux attentes du monde économique rend difficile l'entrée sur le marché du travail, quel que soit le pays concerné.

Selon le dernier rapport de l'Observatoire international du travail (octobre 2015), le taux mondial de chômage des jeunes s'est stabilisé à 13 % après une période de hausse rapide entre 2007 et 2010, mais il est encore bien au-dessus du niveau de 11,7 %, observé avant la crise.

Pourquoi ? 62 % des experts interrogés citent le manque de stage et de professionnalisation des parcours, 52 % déplorent l'absence de pédagogie de projet et 38 % une orientation professionnelle inefficace.

Comment combler le fossé entre un type d'enseignement encore trop académique et l'acquisition de compétences professionnelles ? Par des partenariats renforcés avec le secteur privé : stage, apprentissage, mentoring, travail en équipe, mise en pratique des connaissances calquées sur des situations du monde "réel" sont encouragés...

Les évolutions à envisager : L'éducation ne devrait pas être assurée uniquement par les gouvernements, mais également en impliquant des intérêts privés (entreprises, associations etc.).

Enfin, dans tous les pays, plus que le développement d'outils technologiques appliqués à l'éducation, la contribution de la recherche et la mobilisation de fonds privés, c'est la nécessité d'avoir un corps enseignant bien formé, bien payé et valorisé qui apparaît déterminant pour la réussite des jeunes.

Avec l’arrivée de la Génération Z, 50% des jeunes de moins de 20 ans en 2015, on remarque leur engouement pour devenir entrepreneur.  Alors comment interpréter ce regain d'intérêt pour l'entrepreneuriat ?

Pour cette génération, être entrepreneur, c'est devenir son propre patron, ou être entrepreneur de sa vie. On peut alors se poser désormais la question de l’intérêt du dîplome sur des métiers qui n'existent pas encore aujourd'hui.

Ils seront entrepreneurs de leur formation, et l’entreprise sera apprenante et diplômante. Il restera de l’apprentissage des bases, que 7% à l’école.