Investisseuse et boosteuse de Startup !
Bonjour Béatrice, quelques mots pour te présenter à nos lecteurs
43 ans, 75% flamande et 25% francophone, maman de 3 enfants, et passionnée de plein de choses: le digital et la technologie, le vin (j’ai un diplôme d’oenologue et je cherche une spécialisation en biodynamie), la nutrition (je suis formée en nutrithérapie), l’entrepreneuriat féminin, l’égalité des chances homme-femme, le yoga et le trail running. Je suis une boulimique de la vie!
Quel est ton parcours professionnel
J’ai travaillé principalement dans l’internet et le digital : chez Telenet au début de l’internet en Belgique (vous vous souvenez de Alta Vista, ICQ, Netscape, Advalvas… ) et ensuite chez Microsoft. De grosses structures avec de belles responsabilités, mais en 2009, à la naissance de ma fille, je me remets en question... Je quitte donc cette belle cage d’orée qu’est Microsoft et je me lance comme free-lance en Marketing Digital et Change Management. Je travaille alors pour des super projets pour BNP Paribas Fortis et ELLE Magazine Belgique.
Apres 3 ans je rencontre Cédric Donck, avec qui je m’associe pour créer et lancer le Pimento Map : un outil de validation et d’évaluation de business modèles. En même temps, j’investis et entre dans le board d’Internet Attitude, un des premiers fonds en Belgique dans les nouvelles technologies et Internet. J'entre régulièrement en contact avec des start-ups et des projets (parfois) passionnants…
En 2014, Cédric (Business Angel) et moi-même, nous lançons une nouvelle académie orientée vers l'entrepreneuriat et l'innovation: la Virtuology Academy, située au sein de CoStation à Bruxelles. Chez nous, c’est surtout de la pratique, du « vrai » travail sur le projet de l’entrepreneur avec de vrais "délivrables". « Learn by doing » comme on dit.
Quel est le constat que tu as pu faire sur le fonctionnement des startups en Belgique ?
Je serais brève à ce sujet : ce sont souvent celles qu’on entend le moins qui se portent le mieux et qui font vraiment du business. Il faut savoir s’entourer et se faire aider, mais aussi surtout bosser dur. Rester humble, ouvert et honnête. Rester simple et pas trop « surfer sur la vague ». Se concentrer sur le concret !
Est ce que les entreprises peuvent se développer en Belgique ?
Oui et non. Le marché belge est un parfait terrain de « stress-test ». Multiculturel, multi-langues, multi-mentalités etc… Donc si un MVP marche bien ici en Belgique, sur TOUTE la Belgique, alors c’est déjà bon signe.
Mais il ne faut pas se confiner trop longtemps au marché belge. Nous sommes entourés de grands pays, tant au niveau marché (France, Allemagne..) que de leurs mentalités: la certitude d’être dans le bon et l'acceptation du risque. Venant de la petite Belgique, nous pouvons profiter de notre côté caméléon et hybride pour nous faufiler là où les opportunités se présentent !
Que manque-t-il ?
Le problème chez nous, c'est la prise de risque. Elle n’est pas dans la mentalité du Belge. Être employé en Belgique est une vraie « cage dorée ». Difficile d'oser sortir de cette zone de confort pour se lancer, tant pour les hommes que pour les femmes.
Deuxièmement, en Belgique, nous n'avons pas appris à accepter l’échec. Nous le ressentons de façon très négative et non comme une occasion d'apprendre. Nous avons souvent une mentalité culpabilisatrice d’avoir raté : un « you should NOT fail » versus « I’m scared of failing ».
Le regard des autres a trop d'importance, à la différence des Pays-Bas. Mais cette mentalité évolue…ce qui est une bonne chose.
Quels sont les outils que vous avez mis en place pour aider les entrepreneurs ?
Nous utilisons bien entendu le Pimento Map lors de sessions de coaching et d’évaluations de projets. C'est un outil de validation et d’évaluation de business modèles. Nous formons aussi des coachs, des incubateurs, des accélérateurs, à son utilisation et à l’interprétation des résultats.
Nous organisons aussi au sein de la Virtuology Academy, des workshops très pratiques pour les entrepreneurs (débutants ou plus avancés). Ceci comprend l’utilisation des méthodes comme le Business Model Canvas, le Lean Startup, le « perfect pitch », et nous travaillons en groupe et individuellement pour avancer concrètement.
Quels sont tes critères pour investir ? Et quel type d’investisseuse es-tu ?
J’investis uniquement via le biais du fond Internet Attitude.
Pour moi, la personnalité de l’entrepreneur et de son équipe sont fondamentales, l’idée et le « market opportunity » sont indispensables, mais l’humain à la base est LE facteur incontournable en soi. Donc si là ça coince...
J'investis uniquement dans des projets liés à la technologie, l’internet et l’applicatif.
Personnellement je coach aussi des projets dans des secteurs plus larges, comme la nutrition, le soutien à l’entrepreneuriat féminin, et peut-être bientôt aussi un vrai projet sur la biodynamie… Je crois les doigts!
Quels sont tes conseils pour les leaders, et tes 2 mots pour l’année 2016
Oser : tant « oser » se lancer, que « oser » changer et aussi « oser » arrêter si on fait fausse route.
J’ai traversé moi aussi des moments difficiles - privés et professionnels - qui ont atteint ma confiance en moi, et je regrette d'avoir été une "éponge" par rapport à l’entourage à ces moments là. Mais on se redresse à chaque fois. Le yoga m’aide beaucoup pour cela : respirer, laisser descendre les épaules, et bien ancrer les pieds dans le sol; ressentir toute la force et l’énergie qui remonte dans les jambes et le corps entier… C’est magique.
Mes 2 mots pour 2016: Twist and Challenge : oser les challenges, ils vous font avancer, et faites le avec le « twist » cette agilité qui vous aidera à ne pas vous crisper… Et puis : respirez…
Merci Béatrice, on peut te retrouver chez :
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