Géo trouve-tout
1) Pourriez-vous vous présenter en quelques mots et nous dire comment vous est venue l'idée de lancer "Green2Chem" ?
Je suis belge mais j’ai grandi à Paris, j’ai 34 ans. Je suis diplômé en ingénierie civile à l’Université Libre de Bruxelles et j’ai un MBA de l’INSEAD (Fontainebleau, France). Je suis marié et j’ai deux enfants.
L'idée de Green2Chem est venue d'une discussion dans un restaurant de faire du "jus de truffe naturel". Pour y parvenir il fallait d'abord maîtriser la culture de racines de plantes, ce que nous avons étudié en détail. Et ainsi est né le concept du bio-réacteur racinaire nouvelle génération. L'idée du jus de truffe est toujours là mais nous parait secondaire par rapport aux autres applications identifiées depuis lors comme le Ginseng en particulier.
2) Pourriez-vous nous expliquer votre projet et son développement ?
"Green2Chem" est une jeune entreprise active dans le développement de projets biotechnologiques. En partenariat avec un centre de Recherche à Ath (le CARAH), nous avons créé un nouveau procédé pour faire pousser des racines de plantes in-vitro (hors sol). Ce type de bioréacteurs (pour le dire simplement, des machines capables de faire pousser du vivant) existait déjà, dans le domaine médical - mais là où nous sommes innovants, c’est dans notre capacité à produire des volumes plus importants et donc réduire le prix de revient.
Les racines sur lesquelles nous travaillons sont la Sauge Tibétaine, le Ginseng ou le Murier.
Notre credo : utiliser la nature pour produire des substances utiles à l’être humain.
3) Quels sont vos objectifs ?
Les racines de plantes représentent une des meilleures pistes pour la production industrielle de substances naturelles "complexes" et bonnes pour la santé.
Notre objectif est de réaliser un réacteur "intermédiaire" en 2015 et un réacteur "industriel" en 2016.
La phase de scale-up (changement d’échelle) que nous initions en ce moment est délicate. Ce qui marche à l’échelle de la centaine de grammes en laboratoire n’a quasiment rien à voir avec une production de l’ordre de la tonne en conditions industrielles. Nous serons confrontés à des problèmes de stérilité ou d'encombrement. Notre challenge est de réussir cette mise à l’échelle industrielle. Mais nous sommes convaincus de l’efficacité de notre procédé et que la chimie verte est une alternative à soutenir dans l’avenir !
4) Quel marché visez-vous ?
Les marchés "nutraceutique" et "cosmétique" qui sont tous les deux très demandeurs de produits d'origine naturelle, et végétale en particulier. Nous visons également de vendre des "licences" sur notre brevet plutot que de tout cultiver nous mêmes...
5) Quels conseils donneriez-vous aux entrepreneurs qui se lancent ?
Un moment compliqué pour les entrepreneurs est la première levée de capitaux. Mon conseil est d'être très spécifique sur le montant à lever à ce moment là. C'est à dire d'être précis (et lean!) sur combien il vous faut.
Un deuxième conseil est d'utiliser tous les subsides publiques disponibles, qui permettent de faire levier! En région wallonne par exemple, les possibilités de subsides pour les start-ups liées à la recherche sont nombreuses, notamment avec la DG06 (Recherche). Et puis de persévérer!
http://www.green2chem.com
(+32) 0499 56 71 46
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