Vous connaissez peut-être Michel Bauwens ? Et bien on va vous surprendre, il est belge ! Il est le théoricien du Peer-to-Peer, terme souvent confondu avec l'économie collaborative... c'est le grand gourou de ces nouveaux schémas. C'est donc normal que le sujet nous passionne.
Il a récemment écrit un ouvrage évidemment commenté : "Sauvez le monde", vers une société post-capitaliste avec le peer-to-peer (P2P ou pair à pair)
Qu'est-ce que le Peer To Peer ?
C’est une dynamique relationnelle, la capacité des gens à se connecter, à s’organiser et donc à créer ensemble de la valeur et des ressources partagées.
- Wikipedia (l’encyclopédie universelle),
- Linux (pour les logiciels),
- Arduino (conception électronique) font de la production entre pairs.
Uber (transport) ou Airbnb (hôtellerie) ne ressortent pas de l’économie pair à pair, mais du marché.
La technologie P2P permet des choses impossibles auparavant, comme le crowdfunding (financement participatif), un bon exemple avec MymicroInvest.
Comment le P2P ou économie collaborative peut-elle être l'avenir ?
Depuis 2001, il y a eu une accélération sur la prise de conscience que les grandes entreprises ne seraient plus les seules à créer de la valeur et qu'une dynamique sociale, civile pourrait faire bouger le monde. La révolution était en marche !
Désormais les citoyens contribuent à des biens communs et l’économie se crée autour. Ils ont accès à une échelle réservée autrefois aux multinationales et aux ensembles étatiques.
Le capitalisme, au contraire, cherche d’abord le profit.
L'enjeu aujourd'hui c’est de passer du modèle d’un capital extractif (comme Facebook, qui capte 100% de la valeur marchande sans reverser de revenus aux utilisateurs) à des modèles génératifs où les entités économiques viennent des entreprises éthiques qui cocréent du commun.
Dans une communauté ouverte, entourée d’une coalition entrepreneuriale, les projets peuvent naître à un rythme 5 fois supérieur à ce que ferait une entreprise toute seule.
Comment les États peuvent contribuer à ce changement et le booster ?
C’est le modèle de l’Etat partenaire. On le voit déjà dans certaines villes, l'Etat partenaire crée les infrastructures pour l’autonomie sociale et politique et les citoyens font des propositions d'amélioration de leur ville, de leur quartier, exemple Fix my Street.
Pour arriver à cela, cela va être douloureux pour nos États bien figés dans leurs anciens modèles. (on le voit avec les interdictions d'Uber)
Les gens doivent prendre conscience de leur capacité à contribuer à ce type de biens ou de services et à en faire aussi une identité politique au niveau de la cité.
Le monde bouge... et la révolution est proche..
Pour aller plus loin : Le livre "Ensemble on va plus loin", écrit par Gaëtan de Sainte Marie et Antoine Pivot, est un ouvrage collaboratif.
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